Rézo zér0 ?

Bercé très tôt par les sons de Jean Michel Jarre, l’electropop de Depeche Mode ou la trip-hop de Gus-Gus ou de Massive Attack, Eric Laisne fait partie de la génération des auditeurs pionniers, premiers à découvrir sur les ondes, à la fin des années 80, les débuts de l’Acid, de la House Music, de la Techno et du New Beat. Ces nouveaux sons lui procurent une seconde vie : il écoute et étudie les univers crées par MARRS (passant un long moment à se délecter notamment de la face B du single pump-up the volume), Eric B & Rakim (pour Paid in full) et l’enivrant et minimal Rock to the beat de 101. Se sentant comme un passager privilégié, il embarque avec les autres auditeurs explorateurs de nouvelles contrées électroniques : il découvre avec passion les inventions d’Aphex Twin et de Autechre, l’eletronic body music de Front 242, le rock industriel de Nine Inch Nails ou de Ministry…

Créatif dès cette époque, Eric s’essaye à la chanson en créant des compositions musicales électroniques sur des textes humoristiques ou oniriques.

En 1997, avec Raphaël Walter, interprête, guitariste, pianiste et artiste pluridisciplinaire avec qui il collabore depuis plusieurs années, ils créent leur nouvel album : “l’album raté” sous le nom de LMD : un porridge musical, oscillant entre rock industriel et drum&bass, crée à partir de guitares saturées, de voix scandant des situations grotesques ou humoristiques, de breakbeats et de nappes de synthé. Faute de moyens pour produire (ou auto produire) celui-ci, ils envoient une maquette à l’émission “La Grosse Boule” de Nova, animée à l’époque par Ariel Wizman et Edouard Baer. Quelques jours plus tard, le duo d’animateurs salueront les “étranges rockeurs fans de leur émission”.

En 2000, les nouvelles chansons d’Eric lui font prendre conscience d’un tournant stylistique : à force de jouer avec les mots (et notamment leur sonorité) il les ajoute définitivement à sa palette. Il prend plaisir alors à écouter Kat Onoma, Bashung, Dominique A, Gainsbourg entre autres. Sur les années qui suivent, une première maquette d’EP est envoyée à l’association Divine Mélodie sous le nom de “Mae West” avec une première version de “J’attendrais“. L’association relève d’emblée un résultat étonnant : le grand écart réussi entre Etienne Daho et Mobby.

 Le duo se sépare un temps pour mieux se reformer quelques années après, enrichis de leurs expérience individuelles. Ils reviennent, fidèles à eux mêmes, sous un nouveau nom -rézo zéro – un projet d’EP en tête – les nouvelles terres- et de nouveaux titres dont “Rêver“.

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